mercredi 2 décembre 2009


fées d'hiver / états dames



dans ton jardin définitif

tu arrachais les mauvaises herbes

tandis que j’arrachais mes tifs

à décider du meilleur verbe


sur ton piano décoratif

on n’entendait que frère jacques

je voulais que tu joues au pif

mais tu avais toujours le trac


je rêvais sans cesse de tes doigts

le matin, j’en faisais l’inventaire

d’être si proche de toi

bien peu alors s’en vantèrent


de chambres en rues, de gares en ports

mon amour : qu’est-ce qu’il te prend ?

le changement n’est que dans le décor

je mets ton corps en fond d’écran


j’essuie mon sang avec ta soie

j’essuie ma bouche dans tes cheveux

je sèche ma salive dans tes doigts

tu voix mon amour que je peux !


on se fait du bouche à bouche

pour nous rendre un état d’conscience

ça marche pas, mais tabernouche

ça fait du bien dans tous les sens !