fées d'hiver / états dames
dans ton jardin définitif
tu arrachais les mauvaises herbes
tandis que j’arrachais mes tifs
à décider du meilleur verbe
sur ton piano décoratif
on n’entendait que frère jacques
je voulais que tu joues au pif
mais tu avais toujours le trac
je rêvais sans cesse de tes doigts
le matin, j’en faisais l’inventaire
d’être si proche de toi
bien peu alors s’en vantèrent
de chambres en rues, de gares en ports
mon amour : qu’est-ce qu’il te prend ?
le changement n’est que dans le décor
je mets ton corps en fond d’écran
j’essuie mon sang avec ta soie
j’essuie ma bouche dans tes cheveux
je sèche ma salive dans tes doigts
tu voix mon amour que je peux !
on se fait du bouche à bouche
pour nous rendre un état d’conscience
ça marche pas, mais tabernouche
ça fait du bien dans tous les sens !