féria
dans la moiteur de minuit
la pluie s’écrasait sur ma tronche
un pote au cousin de rémi
me resservait un verre de punch
j’avais le nez qui saignait
“non mais on s’moque de qui là ?”
(tout près, un basque se plaignait
qu’il n’y avait plus de tequila)
quand ma voisine de bodega
affolée par le sang, cria
un peu plus loin y’avait un gars
qui reprenait de la sangria
tous les bandas jouaient faux
un mec pissait sur mes chaussures
toi, tu rotais ta douzième kro
puis la dégueulais sur un mur
“pince-toi l’nez et avale ça
sans mettre trop de jus dans ton rhum
puis trempe tes chips dans la salsa
c’est comme ça qu’on devient un homme
et surtout bourre-toi bien la gueule
ça f’ra des trucs à raconter
quand on se sentira cons et seuls
sur la plage demain, allez !”
in pas le moins du monde, octobre 2009.