vendredi 27 avril 2012



Lecteurs, lectrices,


Voilà plus d'un mois que s'est achevée une tournée française haute en couleurs (par ici pour le carnet de voyages de The Keys) ! L'arrivée des beaux jours a déclenché maints élans de fertilité littéraire depuis mon rapatriement, et c'est le sourire épinglé aux lèvres et la besace remplie de nouveaux livres que je reviens vers vous.


. En guise d'apéritif, c'est tout d'abord avec plaisir et non sans fierté que je vous annonce que la fameuse Salade de Crudités, livre de poésies illustrées, a reçu le 6 Avril le prix "Mention Spéciale" dans la catégorie "Fanzine Francophone" au légendaire Gala d'Expozine, salon de l'édition alternative de Montréal. J'en profite pour remercier l'ultra-sérigraphe Nicomix et les nombreux illustrateurs talentueux qui m'ont aidé à faire de ce livre une réussite esthético-poético-gastronomique, et au passage contribué à établir ma fortune personnelle.

Voici le commentaire de la juge Claudine Vachon (Editions Rodrigol): Ouvrage de collaboration entre la poésie de Paillard et différents illustrateurs tous plus incroyables les uns que les autres. Tout le livre est sérigraphié d’où son incroyable authenticité tant au niveau de la texture que de la couleur. Flamboyant, pertinent. Bravo!


. Face au succès inattendu du livre, et en réaction à certains retours d'amateurs regrettant ne pas pouvoir s'offrir l'objet, une nouvelle édition de Salade de Crudités moins chère est sortie pour pallier la demande vorace. Utilisant la même couverture sérigraphiée que pour l'original, son intérieur est imprimé dans un beau noir et blanc de photocopie laser. Pour l'occasion de cette publication dite "de crise", limitée à 30 exemplaires, la maquette a été revue, corrigée et augmentée de 4 illustrations non utilisées dans la version originale (de Ghislaine Chortey, El Quesnel et Florian Paichard) ! J'en profite pour annoncer solennellement qu'il reste une petite poignée d'exemplaires de la version originale de la Salade de Crudités entièrement sérigraphiée, en commande directe sur Paypal ou dans certaines librairies de Montréal et de Paris (voir colonne ci-contre pour la liste). Sinon, il faudra attendre l'excitant prochain volume en cours d'incubation avec dix nouveaux textes et dix nouveaux illustrateurs...


. Et puis à défaut d'être allé à Austin en Mars, voici venir mon propre festival Sud par Sud-Ouest : je tiendrai un stand bien garni au festival de la petite édition Indélébiles de Toulouse ce week-end du 28 et 29 Avril, à l'école des Beaux-Arts. Des poèmes d'amour et de déprime seront distribués gratuitement. Mes nouveaux livres y seront présents comme jamais, prêts à affronter les foules curieuses et dépensières. "Quoi, qu'entends-je ? On fait usage du pluriel ? Il y aurait un autre nouveau livre ?" Oui, oui, un peu de patience, lisez donc plus bas !



. Après des mois de mésententes sur les termes du contrat de cession entre Gallimarde et Universal/Burger King/Panasonic Publishing, mon 6ème recueil de poésies francophages, Le Moins Qu'on Puisse Dire vient de venir au monde dans des langes de luxe. Plutôt que d'attendre plus longtemps que les requins du show-biz de la poésie se mettent d'accord, j'ai décidé de sortir ce livre moi-même, quitte à tourner le dos à quelques millions de pétrollars. Il s'agit d'un beau bébé de 50 pages à la couverture sérigraphiée qui prétend contenir le best-of de mes poèmes sur la période 2010-2011, ainsi que pour la première fois des poéticollages et autres surprises hautement nutritives. L'ouvrage s'échelonne en cinq plats principaux : Passages Cloutés, Cartes Postales, Coca Normal, Etats Dames, et finalement le très ludique Atelier de Désécriture, où vous pourrez vous essayer au genre grâce à des exercices inédits pas vus à la télé


Après cinq recueils et plus de 600 poèmes, je crois pouvoir enfin dire, au risque de paraître arrogant, que ce livre est celui de l'immaturité. C'est au terme de tant de pages scribouillées, de stylos bics fuyants dans ma poche et de nuits insomniaquisantes que je parviens enfin à à relâcher le verbe et à rire en poétrie. La bête n'est pas encore sortie que les critiques fusent de toutes parts et sont dithyrambiques : l'érudit magazine culturel Air (distribué gratuitement dans les McDonalds) s'emballe : "Franchement, t'as vu, la vie de moi, ça passe crème entre un Royal Bacon et un Sundae", ma voisine de palier s'enthousiasme : "La poésie, moi, j'y connais rien, mais la couverture est très jolie et super sympa. Ça me fait penser à Boule et Bill", Le Journal de Mickey est lui élogieux comme à son habitude "Oui, c'est plutôt drôle, surtout si l'on aime rire à l'intérieur", Robert Hue fait son flatteur : "Utile mais sans plus, ce livre vous arrachera peut-être une grimace ou un ricanement sur le trône des toilettes ", Paris Match rejoint le cortège des compliments quand le chroniqueur confie que "les larmes ont coulé d'elles-même sans savoir si c'était de rire, de tristesse ou à cause des oignons que ma femme coupait au même moment sous mon nez". Le Magazine Littéraire Du Nord-Pas de Calais décroche la palme des louanges : "Pour un bouquin fait-maison sans numéro ISBN, ça tient à peu près la route, concédons-le. Mmmh, encore que...". Yoga, Tofu & Reggae n'a en revanche pas caché sa désapprobation   : "Voici une parfaite illustration du problème des démocraties : même les gens médiocres, machos et vulgaires ont le droit de sortir des livres".

Et dire que ce petit bijou de papier encré peut d'ores et déjà vous appartenir pour la somme unbelievably modique de 6 euros ! Je vous invite à passer commande à l'aide des boutons Paypal situés dans la colonne ci-contre. Si vous préférez m'envoyer des espèces camouflées ou un chèque non boisé, faites-le moi savoir à iamthekeys{a}gmail.com et je vous communiquerai l'adresse de la SARL qui réceptionne les paiements. Ma secrétaire Arlette Gobinot (employée en CDE - Contrat à Durée Eternelle) se fera un plaisir de vous concocter un colis dont vous me direz des nouvelles. A l'occasion festive de cette nouvelle sortie, tous les tarifs de l'arrière-boutique sont revus à la baisse, n'en déplaise au comptable de ma PME. Fouillez-donc sans vergogne dans ces anciennes publications, lecteurs affamés, car les nouveaux prix de ce vieux catalogue vont permettront de faire de véritables affaires, que ce soit pour placer votre argent finement dans un créneau porteur qui rapportera gros très bientôt, vous fournir en poésie anecdotique ou tout simplement flamber en société.


. Pendant la préparation de Le Moins Qu'on Puisse Dire, j'en ai profité pour faire les fonds de tiroirs et vous livrerai bientôt ici en cadeau virtuel quelques textes non retenus pour la version définitive du livre.


Merci pour votre précieuse attention, et en attendant de se recroiser Issy ou las, voici mon humble et unique consigne de vie : travaillez moins pour écrire plus!

Chaleureusement,
B.P.

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Ci-dessous, une photo prise sur le vif d'un fan de la première heure en pleine appréciation du nouveau livre Le Moins Qu'on Puisse Dire dans un cadre bucolico-printanier. Après ce flagrant délit de jouissance littéraire, dans l'intimité de la rencontre qui a suivi la capture du cliché, le lecteur se livre sans filet : "Wif waf wouf waf wouf wif wouf. Wouf waf wif, wouf waf waf wouf waf. Wouf : waf wif wouf wif wif". Peu de lecteurs assidus de mon oeuvre seront allés si loin dans l'apologie, je lui suis gré de son soutien et tiens à remercier chaudement son témoignage anonyme.



lundi 2 avril 2012