dimanche 31 octobre 2010

Bonjour à tous,


L'automne se déroule pour le mieux et les feuilles de papier tombent elles aussi allègrement, si bien que je peux annoncer la couleur de l'hiver : un nouveau recueil en français, Le Moins Qu'on Puisse Dire, ainsi qu'un premier (enfin!) recueil en anglais, Word Is On The Street, pour le début de l'année 2011. En voilà des bonnes résolutions.

De plus, certains de mes poèmes ont gentiment été accueillis dans les pages de l'excellente revue Angoisse en septembre 2010, que je vous invite à consulter en heures creuses. Je dois rajouter à ce listing de bonnes nouvelles que mes recueils de poésie seront présents lors du fameux salon de l'édition indépendante de Montréal, j'ai nommé Expozine, le week-end du 13 et 14 Novembre (http://www.expozine.ca/). Courez donc vous les arracher, il en reste peu en terre québécoise !

Pour finir, quelle n'est pas ma fierté d'annoncer que je présenterai mes textes en live pour l'international Festival de la Couille à Avignon le samedi 27 Novembre. (http://www.lebureaudelacouille.blogspot.com/+ http://www.legosplusgouda.blogspot.com/)

Je vous souhaite bien du plaisir derrière les oreilles et entre les orteils (les endroits qu'on oublie toujours de laver) !

Poétiquement vôtre,
B.P.



lundi 9 août 2010

mercredi 28 juillet 2010

un de ces quatre matins
: : : poème à écouter : : :

boxe au fils, numéro un
: : : poème à écouter : : :

vendredi 9 juillet 2010


un non à coucher dehors


oh moi qui voudrais tant être énigmatique
je t'arrive aux chevilles, et bien péniblement
tu dégages de ta bouche des locutions magiques
qui me laissent à genoux, amoureux et tremblant

quand voudras-tu de moi et de mon chien galeux
qui se traîne en chialant dans les rues de ta ville ?
j'avoue qu'on se fatigue un peu à faire la queue
à ta porte, espérant que tu bouges un cil
avec au bord des yeux, un désir immobile

mes pieds puants connaissent tout ton quartier par coeur
à force d'y traquer la trace de tes pas
et j'ai brûlé ma montre, lassé d'attendre l'heure
d'une autre invitation au milieu de tes bras

oh moi qui voudrais tant me trouver hors d'atteinte
je ne suis rien face à ton air d'être ailleurs
d'où tu lances au hasard des paroles qui m'esquintent

et d'où tu n'entends pas / le bruit atroce et gras / de mon espoir qui meurt



mise en bière


la ville refroidie par l'hiver imprévu
essaie de retrouver la chaleur dans l'alcool
et le soir, on croirait voir tout le long des rues
(si nos pas se hasardent autour des zones folles)
des cadavres entassés en soldats inconnus
comme des enfants qui siestent dans la cour d'une école
mais en réalité, ces masses inertes et molles
sont victimes consentantes de l'euphorie du jus
des adultes perdus, des pompeurs de picole
que le sommeil a pris comme un coup de massue
ils font sagemment la queue pour la mort qui racole

...

manifeste du sexe sale


il faudrait fuir les bouches qui sentent le dentifrice
tous les cous et les nuques qui puent trop le parfum
les manières des gamines qui se la jouent actrices
et pour qui caresser, c'est se salir les mains !

car le désir des hommes n'est jamais hygiénique
puisqu'au fond, nous ne sommes que des singes qui s'habillent
il est temps d'assumer notre nature lubrique,
de laver notre honte dans les liquides des filles !

masques à rats, rouge-à-levres, et autres mascarades
sont des murailles atroces de laideur d'artifice
je veux des cheveux gras, je veux des touffes crades
des odeurs de transpi, de vieux sexe et de pisse !

...

mercredi 7 juillet 2010

.
mon burger dégouline sa sauce sur mon t-shirt
pile au moment où tu te tournes vers moi
moi qui comptais pas mal sur un possible flirt
j'vais devoir reporter à une prochaine fois
.

lundi 5 juillet 2010

mercredi 9 juin 2010

Chers lecteurs,


Je tiens par la présente à répondre à ceux qui, légitimement, s'interrogent sur l'état de ma création littéraire : "Quid de ce silence prolongé ?", "Fais péter du new sinon j'te casse les g'noux", "On veut de la poésie en crisse mon crisse"... C'est la frimousse éclairée d'une gouaille de trois pieds de long que je viens donc vous rassurer !


* Sonnez hautbois, résonnez trompettes, il est né le divin enfant ! Jamais de la Vie, cinquième recueil de poésies d'intime confection, est enfin disponible, revêtu d'une couverture plus éclatante que jamais.
J'en profite pour confirmer les rumeurs qui circulent, évoquant l'ajout gratuit d'un exemplaire de mon premier effort Force Est De Constater aux 634 premiers heureux acheteurs de ce petit dernier.
Ma secrétaire Arlette Gobinot se fera un plaisir de vous fignoler un paquet fait maison dont vous me direz des nouvelles. Vous pouvez la joindre en tous temps sur iamthekeys@gmail.com ou, pour ceux qui léchouillent encore des timbres, au bon vieux 680b vieux chemin de launac / 31530 saint paul sur save / france, sauf le mardi soir (navarro) et le samedi matin (aquagym).


* Comme tout projet de bouquin en édition indépendante qui se respecte, impliquant dessinateurs et sérigraphes, Salade de Crudités se fait sacrement désirer... Votre patience légendaire sera toutefois largement récompensée cet été par la sortie tant attendue de ce livre de poésies illustrées qui tiendra haut et fort ses promesses esthético-littéraires !
Et puis, qu'on s'le dise, si vous l'commandez d'ores et déjà (ce qui renfloue la trésorerie et rassure mon comptable cardiaque par la même occasion), y'aura des folles surprises in the package, oui, comme j'vous l'dis messieurs dames !


* Hélas, et je partage votre frustration, mon blog est temporairement en friche de poèmes inédits à s'caler sous les ratiches. Il faut avouer que je suis embarqué depuis deux mois dans une tournée/expédition en amérique qui me tient cruellement à l'écart de l'informatique. Néanmoins, des poèmes devraient surgir sur cette page plus tôt que vous n'oseriez l'espérer.

L'absence apparente d'activité sur ce blog ne reflète en rien la réalité de la production de mon entreprise qui ne connaît pas la crise, les machines à poétrie tournent en effet à bloc et sans pause syndicale depuis mon exil hivernal en Guadeloupe. Enrichis de récentes découvertes, rencontres et expérimentations en territoires états-uniens, ces écrits excitants aboutiront sur un Le Moins Qu'on Puisse Dire, sixième recueil de poésies qui devrait éclore aux premières feuilles mortes de l'automne 2010.

Un autre projet d'écriture est salement engagé avec moult exaltation, le conséquent Pas De Nouvelles, Bonnes Nouvelles, composé de proses, paragraphes, trouvailles et autres gribouillis (Pas de Nouvelles) et de nouvelles (Bonnes Nouvelles). Il devrait faire voir le bout de son nez aux premiers rayons du printemps 2011, si les dieux de l'Inspiration sont avec nous (en général, faut dire qu'on peut compter sur eux).

* Vous pouvez trouver certains de mes poèmes en feuilletant les pages de ces récentes et excellentes publications :

Twice, n.38, Février 2010
Florilège, n.138, Mars 2010
Jointure, n.91, Mars 2010


Sur ce, je vous quitte en vous remerciant pour votre attention et en vous souhaitant un été à la hauteur de vos espérances.

A bientôt, sur la route !

Chaleureusement,
Boris Paillard

poésie pour fines bouches et grandes gueules
poésie francophage
poésie pèlerine
poésie
sauvage
poésie suburbaine
poésie qui dit tout bas ce que tout le monde vit tout bas
poésie pour toute les grands et les petits
poésie anecdotique
poésie qui s'prend au sérieux (surtout quand s'agit de s'marrer)
poésie sexuelle et suintante
poésie critique
poésie voyeuriste et décomplexée
poésie de transports en commun
poésie pour ton voisin
poésie de seconde main


cody, wyoming
9 juin 2010

lundi 17 mai 2010



un vent lourd, chargé de foutre et de kétamine.
un vent chaud et trempé comme l'intercuisse des fauxbeaux à vélo.

le sang invisible mais présent, la nuit en mal de vitamines,
le train de fret qui braille comme un bébé qui crève la dalle,
Lester à qui il reste du spleen sur les mains, une chatte
qui marque son territoire,
trois hommes qui ricanent dans le noir.
sur leur calendrier, il n'existe pas d'hier,
seulement quelques rappels d'essuyer leurs taches de bière.

j'éponge mon front avec mon slip et prie que ce n'soit pas la grippe.
j'essaie d'éjaculer pour oublier et m'endormir,
je dors sans jamais me reposer.

le ciel fait la grise mine et le soleil me tire la gueule.
les touristes font les sardines jusqu'à en imiter l'odeur.
je regarde tomber les quarts d'heure comme de la grêle qui blesse.
c'est la saison des écrevisses et des festivals,
des murs de pisse et des scandales,
du pétrole jusqu'au littoral.

le trottoir transpire un jus pas catholique.
charmé par les sirènes des flics, je cherche un nouveau stylo bic.

en voilà un qui deale pour un treizième tatouage,
dire que le désespoir n'a pas d'âge.
les trans' sautent sur de la transe, les gays bougent sur du reggae
et moi je danse du bout des doigts.

les chiens se battent dans les bars,
leurs maitres sont en quête de la prochaine fête.
tous semblent avoir mal quelque part,
en c'qui m'concerne c'est la tête.


la nouvelle orléans,
avril 2010


mercredi 7 avril 2010

beach burger
(côte croate)


nonchalant, je suis les pavés
tout en tapotant un texto
riant du papier délavé
de tous ces menus de restaus

faits sur word 98
avec l'affreuse police arial
ce mauvais goût m'inspire la fuite
met du spleen dans mon idéal

l'odeur d'un steak qui brûle
atteint mes narines ensablées
le bip d'un camion qui recule
irrite mes tympans fatigués

puis j'attends longtemps mon sandwich
(le soleil fait cramer mon jean)
et ce banc public un peu kitsch
veut faire croire qu'il est d'origine

j'en jette la fin dans une poubelle
de la marina surpeuplée
tout m'fait encore penser à elle
il faut une autre pour oublier

requin'roll


quand l'underground était velvet
nous, on réinventait l'amour
le sexe au bord d'une cigarette
dans des souterrains en velours

et quand le horse était crazy
les singes se pendaient à nos cous
la vie, on la prenait easy
assis sur un canasson fou

puis quand les stripes se faisaient white
nos semaines étaient sans dimanche
on était esclaves de la night
coincés derrière ses rayures blanches

ah, quand le purple était deep
on annulait tous nos prénoms
le monde rentrait dans nos slips
et la vie nous violait profond

mercredi 3 février 2010

ceci est un livre de poésies illustrées.


30 pages entièrement imprimées en sérigraphie sur papier épais et reyclé. une oeuvre collective autoproduite et artisanale disponible rien que pour vos beaux yeux cet hiver. 10 illustrateurs se sont livrés à l'interprétation de 15 de mes poèmes, ce qui a abouti à un livre riche et puissant : réservez-le dès maintenant, y'en aura point pour tout le monde !


voici la liste des talentueux participants à ce projet gastronomico-littéraire :


amélie bouvier

ghislaine chortey

charlotte de sédouy

fräneck

dav & gnot guedin

nicomix

florian paichard

didier progéas

el quesnel

valérie sury

(couverture par dav guedin)